Le parquet n’est devenu un élément de décoration à part entière qu’à compter de la première moitié du XVIIème Siècle. Ce mot, nouveau à l’époque, provient de « parc », enclos entourant l’estrade sur laquelle étaient installés les hommes de loi pour rendre la justice. Il se substitua peu a peu aux dallages, terres cuites et luxueux carreaux de Hollande vernissés, car il s’avérait plus intéressant sur le plan du confort thermique et de l’acoustique. La mode du Parquet se répandit très rapidement.
Plus complexe que les anciens planchers que l’on trouvait parfois dans les vieilles maisons, ce nouveau revêtement de sol était constitué d’un ensemble de pièces de bois massives, raccordées entre elles par des languettes et des rainures.
A l’image des lambris et des plafonds très ouvragés, le parquet devin un matériau décoratif sur lequel les menuisiers et les ébénistes exercèrent leurs talents.Ils créèrent ainsi le parquet d’assemblage : dans un cadre de un mètre carré s’emboîtait un véritable puzzle à motifs géométriques maintenus par des tenons et des mortaises.
La disposition des petits éléments de bois à l’intérieur de chaque panneau était en diagonale ou dans le même sens que le cadre, ce qui donnait aux pièces une perspective très innovante, qui porte aujourd’hui le nom de parquet de Versailles ou parquet Chantilly.
Réservé aux petites surfaces
des cabinets ou des alcôves, le parquet mosaïque se développa également à cette époque.
Il représentait un travail encore plus sophistiqué et répondait à une
demande des personnages de la cour de Louis XVI, conquis par les qualités
hygiéniques du bois.
C’est d’ailleurs ce que révélait leur journal hebdomadaire, Le Mercure galant en 1673 : « Les gens de qualité ne veulent plus de tapis à cause de la poudre (poussière) qu’ils conservent . »
D’extraordinaires marqueteries, composées d’essences de diverses onalités, furent incrustées d’ivoire, de nacre et de cuivre.
Se révélant d’une
extrême fragilité, ces chefs-d’œuvre ne furent
réalisés qu’en nombre limité. Ils furent
peu à peu remplacés par les panneaux d’assemblage
en chêne, qui restèrent en usage jusqu’à la
fin du XVIIIème Siècle. Dans les intérieurs plus
modestes apparurent bientôt de multiples combinaisons de lames
de bois, toutes aussi réussies les unes que les autres.
Leur dessin était parfois simplifié par
les menuisiers qui adaptaient leur créativité au type
de planches dont ils disposaient pour travailler.Au XIXème et
au début du XXème siècle, le parquet omniprésent était
proposé dans une gamme de motifs de base, à Point de
Hongrie, à bâtons rompus, à coupe perdue dit à l’Anglaise,
ou encore à échelle ; remportant toujours autant de succès.