Autrefois le parquet était toujours cloué. Cette pose
traditionnelle est encore très prisée pour les parquets
en bois massif. Les lames épaisses (23 mm) sont assemblées
entre elles et clouées sur le solivage en bois faisant partie
de la structure de la maison.
Tous les motifs sont possibles : à l’Anglaise, à Point
de Hongrie, en panneaux de Versailles. Naturellement, ce type de pose
demande l’intervention d’un spécialiste ; on peut
rattraper la planéité du sol en clouant des lambourdes
sur les solives.
Ensuite, on enfonce les clous à tête plate dans la rainure ou la languette, en veillant bien à ce que les joints se situent sur les lambourdes.
La pose clouée peut également s’effectuer sur une chape en ciment, les lambourdes sont disposées tous les 45 cm, avec une sous couche d’isolation phonique à laquelle on peut associer un film de polyane destiné à stopper les remontés d’humidité.
Enfin il est également possible de clouer le parquet sur un faux plancher, on procède à la pose des différents matériaux d’isolation, puis on constitue un support en bois avec des panneaux de particules de 22 mm d’épaisseur. Cette solution convient tout particulièrement à la mise en place des classiques panneaux : Versailles, d’Aremberg, et autres créations plus contemporaines.
Solution facile, rapide et moins onéreuse que la précédente,
la pose de parquet au moyen de colle est devenue extrêmement
courante, d’autant plus que cette technique s’adapte à tous
les supports, pourvu qu’ils soient rigides et secs (dalle de
béton, vieux parquet, carrelage, dalles PVC, marbre). Toutes
les sortes de parquets peuvent être collées, de la lame
massive de 23 mm au panneau mosaïque contrecollé, en passant
par les lames de 8 mm.
Pour s’effectuer dans les règles de l’art on étend
sur la dalle une sous-couche isolante en mousse de polyéthylène,
sur laquelle on étale une chape flottante de 2 cm d’épaisseur.
Ensuite il ne reste plus qu’à coller les lattes.
Si le support n’est pas tout à fait plan ou comporte quelques
défauts, il faut procéder à un ragréage
avec un enduit de lissage prévu pour recevoir un parquet collé.
Une sous couche de liège peut être utilisée en
isolation phonique.
Puis, à chaque type de parquet correspond une méthode
d’encollage : on étale la colle à l’aide
d’une spatule crantée par bandes ou par surfaces de 1
m². La deuxième solution, particulièrement recommandée
pour l’encollage des bois gras, comme le teck ou l’Iroko,
se fait en cordons. La colle est contenue dans une cartouche plastique,
et en coupant l’embout on fait sortir un cordon de colle d’environ
3 mm de diamètre. On la pose directement au sol ou au dos de
chaque pièce à fixer.
Cette technique remporte tous les suffrages, puisqu’elle est
choisie en France dans la moitié des cas, chiffre qui augmente
au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’Europe
du Nord, conquise depuis déjà longtemps par le parquet
flottant. Toutes les natures de parquet peuvent être posées
de cette façon, mais en général cela se fait surtout
avec des éléments en contrecollé.
Les lames ne sont ni clouées ni collées au sol, mais
assemblées par simple encollage puis emboîtement des rainures
et languettes. La colle en cordons vendue en cartouches, convient parfaitement.
Quel que soit le type d’assemblage, le parquet n’est pas
fixé au sol : c’est sa masse qui lui donne sa stabilité.
Voilà pourquoi l’on parle de parquet flottant.
Cette solution est idéale lorsqu’on souhaite remplacer
un ancien carrelage ou un sol en dalles de plastique. Une moquette
mince peut même convenir, car elle constitue un excellent isolant
phonique. Cependant, afin de donner de la souplesse au parquet et le rendre moins
sonore, on posera une sous couche résiliente de 2 à 5
mm sur le support (liège, mousse de polyéthylène
ou feutre bitumé).