La finition, dernière touche apportée au parquet, doit être
bien choisie et de qualité, car elle améliore sensiblement
la résistance du sol à l’usure, tout en contribuant à sa
beauté. Vernis mat ou brillant, aspect brut, huilé, ciré,
lasuré ou cérusé, le choix se fera en fonction
de votre intérieur et de votre mode de vie.
Concernant les finitions d’usine, précisons pour commencer
que vitrificateurs et vernissage sont deux termes équivalents
en matière de parquet. Très souvent les parquets sont
traités avant la livraison, la plupart des modèles sont
vendus « vernis usine », ce qui signifie qu’ils ont
reçu cinq à sept couches de vernis, suivies d’une
polymérisation (action chimique destinée à durcir
le vernis).
Cette vitrification de haute qualité assure une grande résistance
aux taches et à l’abrasion.
Une technique récente apporte un plus à cette préparation
en usine : une fois posé, le parquet vitrifié peut recevoir
une couche de protection supplémentaire grâce à l’application
d’un métallisant. Ce produit, à base de résines
acryliques métallisées, retarde l’usure de la surface.
Il s’étale une fois par an avec un balai-éponge
ou un pinceau large.
Lorsque le parquet est livré brut, il faut le poncer avant
de le vernir. La réussite du ponçage conditionne l’aspect
définitif du sol. Cette tâche délicate s’effectue
avec une ponceuse à parquet. Trois passages sont nécessaires
avec un papier abrasif au grain de plus en plus fin : de 36 à 40
pour le premier passage, de 50 à 60 pour le deuxième
et une dernière passe avec un grain très fin, compris
entre 100 et 120.
Le ponçage doit toujours d’effectuer dans le sens du bois
ou, quand ce n’est pas possible (parquet mosaïque), dans
le sens de la lumière. Sur le pourtour de la pièce, on
utilisera une petite ponceuse à disque appelée bordeuse,
tandis que les angles se feront au racloir ou avec une ponceuse vibrante à patin
triangulaire.
Entre chaque ponçage, il est très important d’aspirer
la poussière, car l’application du vernis ne peut se faire
convenablement que sur une surface impeccable.
Il existe trois familles de vernis disponibles dans
le commerce donnant une finition différente au parquet ( mate, satinée, brillante
ou cirée ), mais elles ont aussi des propriétés
particulières.
Actuellement ce sont les vernis acryliques, derniers arrivés
sur le marché, qui ont le plus de succès. Issus de recherches
visant à mettre au point des produits qui protègent l’environnement,
ils sont non polluants et sans odeur.
Les vernis de type polyuréthane sont à base de solvant
et par conséquent, d’une utilisation moins agréable.
Après l’évaporation du solvant, ils durcissent
pour former une couche protectrice très solide. Ils ont l’inconvénient
de jaunir un peu la teinte initiale du parquet. Ces vernis sont davantage
employés pour les parquets très sollicités, dans
les entrées ou les couloirs.
Les vernis urée-formol contenant de l’alcool sont obtenus
par une réaction de condensation entre le formol et l’urée.
Longtemps utilisés pour leur souplesse et leur respect de la
teinte du bois, ils sont de plus en plus délaissés, car
toxiques.
Le meilleur moyen est de s’en remettre aux fabricants de parquets.
Ils proposent une gamme de produits qu’ils ont eux-mêmes
testés et qui ont fait l’objet de certifications et normes à respecter.
Comment procéder :
Le sol une fois poncé et nettoyé, on peut passer à la
phase du vernissage.
Le vernis est appliqué méthodiquement, dans le sens des
fibres, avec un pinceau
large. Il faut ensuite le laisser sécher. Le temps de séchage
varie selon la marque
du produit entre deux et six heures. On procède à un
léger ponçage afin d’assurer un meilleur accrochage
de la deuxième couche.
Selon le type de parquet et l’intensité de son utilisation,
une troisième couche peut s’avérer utile. Après
l’application de la dernière couche, on laisse sécher
pendant vingt-quatre heures au minimum avant d’installer les
meubles.
La mise en cire est la plus ancienne de toutes et surtout utilisée pour les parquets massifs en chêne. Cette technique n’est pas difficile, mais elle doit se faire dans les règles de l’art. On répand avec un pinceau large une couche de cire liquide diluée à 10 % avec de l’essence de térébenthine. Cette première couche à pour rôle de remplir partiellement les pores du bois et d’assurer l’adhérence des passes ultérieures. Avec un chiffon de coton propre et sec, on essuie rapidement l’excédent. Deux heures après, on ponce la surface avec un abrasif au grain très fin. La deuxième couche peut être appliquée au pinceau ou à la cireuse électrique. La cire peut également être appliquée à chaud.
Un parquet ciré à froid est sensible aux taches d’eau. L’application d’un sealer ou bouche-pores (également appelé fond dur), est nécessaire. La composition de ce produit est très proche de celle des vernis : il s’agit en réalité de vernis à fond dur dilué avec de l’huile pénétrante siccative. Il imprègne la couche supérieure du bois, augmente la résistance des fibres et sert de barrage à la pénétration des liquides, empêchant ainsi les salissures de marquer le parquet. C’est la meilleure façon d’associer sol encaustiqué et facilité d’entretien.
Pour agrémenter un bois relativement bon marché comme
le pin ou l’épicéa, un grand nombre de teintes
et lasures existent sur le marché, à appliquer au pinceau,
obtenant de façon très esthétique l’aspect
du chêne, du merisier ou de l’acajou. Une autre technique
comme le cérusage,
destinée à faire ressortir
le veinage des lames, convient surtout au chêne. Pour cela, il
convient de décaper soigneusement son parquet avec un shampooing.
On creuse ensuite les pores avec une brosse métallique et l’on
applique la céruse à l’aide d’une spatule.
Ensuite, on essuie le bois à contrefil, on ponce le sol avec
un abrasif au grain très fin et l’on fixe avec deux couches
de vernis. La céruse est vendue prête à l’emploi,
mais ne contient pas de plomb comme autrefois.
Une autre manière de retrouver le côté brut de la matière c’est la décoloration, finition très en vogue, qui consiste à décirer le parquet avec un produit très agressif, comme l’eau oxygénée pure, passé à la serpillière. On effectue ensuite un ponçage avec un abrasif à grain très fin. Le blanchiment est obtenu grâce à l’administration de sel d’oseille (oxyde de zinc) ou à plusieurs lavages à l’eau de javel.
Finition ultime d’un parquet, les plinthes doivent impérativement être choisies dans le même bois que le parquet. Par ailleurs, au moment de la pose, on prendra bien soin de laisser un jeu de 1 cm sur toute la périphérie de la pièce, y compris au pied des huisseries, des tuyauteries, de la cheminée ou de l’escalier : le bois est un matériau vivant qui se détend ou se rétracte au fil des saisons et la plinthe est là pour masquer cet intervalle.